Mes débuts prometteurs (?) avec le tricot méthode portugaise…
Je vous ai écrit au sujet de mes soucis de main il y a quelques semaines et je vous avais fait part de mes explorations des différentes techniques de tricot compatible avec une main droite non coopérante. J’en suis venue après moult essais à la conclusion que la méthode dite « à la portugaise » est la meilleure solution pour moi.
J’ai l’impression d’être un peu lourde avec mes histoires de main malade, mais il faut avouer que c’est une drôle d’expérience pour moi. J’ai mis un temps cette pause tricot à profit pour faire d’autre choses plus invisibles (du site, de l’organisation…) mais au bout d’un moment il a bien fallu m’y remettre.
Je mets toutes les chances de mon côté pour essayer de récupérer ma main et surtout pour avoir moins mal : je suis donc en train de changer complètement ma façon de tricoter, j’essaie au maximum d’adopter une alimentation anti inflammatoire, je fais des exercices de main grâce à Joëlle qui nous a fait une chouette démonstration et je compte sur mon prochain rendez-vous avec le rhumatologue pour faire avancer la situation.
Outre le « préjudice » professionnel, il faut que je vous avoue que ce n’est pas tous les jours simple pour mon égo de repasser du côté des débutants et que c’est très frustrant de peiner à réaliser des gestes et des points que je faisais avant sans réfléchir. Heureusement j’arrive quand même à utiliser ma main pour tricoter à l’anglaise si ça ne dure pas trop longtemps (pour tourner une video ou pour faire un cours par exemple). 15 minutes c’est mon maximum, et en revanche pour écrire ce n’est toujours pas ça.
Et surtout heureusement que j’aime les défis, cette épreuve titille mon côté têtu et je peux vous dire qu’il est hors de question que je n’arrive pas à tricoter aussi vite et bien qu’avant peu importe le temps que ça me prendra.
Une fois ma décision de devenir officiellement une tricoteuse à la portugaise prise, je suis passée à la pratique et depuis mon moral passe par différentes phases. Au départ il y a eu l’excitation de découvrir un truc nouveau : j’adore apprendre des choses, surtout quand c’est du tricot. Puis une fois le geste mieux acquis, je me suis lancée dans un vrai projet de t-shirt en jersey endroit qui s’est avéré très frustrant car j’ai réalisé que je suis lente, que le geste m’est quand même moins naturel que « ma » méthode et que je fatigue assez vite de ce manque de fluidité. Présentement j’ai l’impression que je suis en train de sortir doucement de cette phase, j’aime de mieux en mieux tricoter comme ça et je pense que le fait que j’oublie régulièrement que j’ai le fil autour du cou et que je l’embarque en me levant est un bon signe d’abandon. Et je ne vous cache pas que par chez moi j’ai un petit succès en soirée tricot avec mon fil autour du cou…
Je me suis donc filmée en train de faire le point endroit (00 min 27 sec), le point envers (1 min 52 sec), les côtes (2 min 51 s), et pour le gag les mailles torses juste pour vous faire rire un coup et vous montrer que je n’y arrive pas encore très bien (3 min 40 s). J’ai appelé la video « épisode 1 », ce n’est pas un cours mais elle me servira de video témoin pour quand je maîtriserai la maille torse comme une chef… pour le moment je n’arrive pas à monter et relever les mailles simplement, vous verrez dans la video que j’ai du mal à attraper le fil dès que l’aiguille droite est derrière l’ouvrage. Si certain(e)s d’entre vous sont des as du tricot méthode portugaise, je veux bien vos tuyaux.
Voici donc où j’en suis niveau projets :
J’ai tricoté un projet tout à l’endroit pour m’entrainer aux mailles endroit.
Je tricote les looooongues manches de mon pull en mailles envers pour m’entrainer aux mailles envers. Et pour le coup, tricoter à l’envers est vraiment simple et gratifiant ! Je mets donc ce projet en pause, pour me consacrer à des ouvrages qui me font progresser.
Je me suis lancée dans la côte pour prendre le coup du passage de fil de l’arrière vers l’avant, avec un fil rose Barbie aussi doux que les fesses de Ryan Gosling dans le rôle de Ken.
Pour la suite je vise : un modèle avec des motifs en mailles envers / endroit plus complexes que les côtes, puis un modèle à torsades (j’ai déjà le fil, la belle Mini B de La Droguerie on restera dans le rose Barbie, sentez-vous la fille qui compte les jours avant la sortie du film de Greta Gerwig ?), puis de la dentelle, puis un jacquard. Vu mon rythme de tricot, je pense qu’on y sera encore en 2025 mais l’important, c’est l’espoir !