Le steek, j'y vais mais j'ai peur !

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Croyez-moi, la vision de cette association d’objets parfaitement contre nature ne me plait pas plus qu’à vous… Mais je me suis lancée, j’ai steeké et je vous en ai fait une fiche technique.

Certains et certaines ne connaissent peut-être pas ce mot qui n’a rien à voir avec un steAk, ici c’est un stEEk, un mot issu vieil anglais qui voulait dire à peu près “fermer” ou “attacher”. C’est une bande de tricot qui a vocation à être coupée par la suite. On l’utilise beaucoup quand on tricote du jacquard : il faut bien le dire, le jacquard sur l’envers, c’est %&£$¨ à tricoter.

Par exemple si on veut tricoter un cardigan en jacquard, au lieu de tricoter un rang sur l’endroit un rang sur l’envers, on va le tricoter en rond comme un pull, en ajoutant un steek de quelques mailles sur le milieu devant au futur emplacement des boutonnières. Quand on aura fini de tricoter le cardigan, on viendra découper cette bande de mailles et pour éviter que l’ouvrage ne se détricote, il faudra venir le sécuriser avant de le découper. Ensuite on relèvera des mailles au bord de l’ouvrage pour faire les boutonnières, comme on l’aurait fait pour tricoter le cardigan à plat.

Ce n’est pas un cardigan que j’ai tricoté mais un pull sans manches col V. Je l’ai tricoté de bas en haut, et je n’avais pas du tout envie de tricoter mon empiècement à plat (6 couleurs ça vous persuade de vous lancer dans le steek…). J’ai donc créé des steeks aux emmanchures et au col.

Comme je suis une poule mouillée, j’y suis allée un peu fort sur la largeur des steeks, j’ai modifié ça dans le patron que je suis en train d’écrire.

Comme je suis une poule mouillée, j’y suis allée un peu fort sur la largeur des steeks, j’ai modifié ça dans le patron que je suis en train d’écrire.

Il existe plusieurs méthodes pour sécuriser la partie découpée et éviter le drame, moi j’ai choisi de sortir mon crochet, voici comment j’ai procédé : (attention avant de vous lancer : toutes les laines ne se prêtent pas à cette opération, il vaut mieux éviter ce qui glisse trop type fibres végétales ou synthétiques. Plus ça accroche, mieux c’est. L’idéal est de faire un échantillon pour tester sa laine et de voir comment ça se comporte)

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Vous pouvez télécharger la fiche au format PDF dans l’espace “ressources techniques” ici :

J’espère que je vous éclaire un petit peu sur cette méthode très anxiogène mais toutefois super pratique, et que vous oserez vous lancer ! J’aurai bientôt un autre ouvrage à “steeker”, je vais peut-être utiliser la méthode à la machine à coudre cette fois.

À très bientôt !