Le steek, j’y vais mais j’ai peur !

2020-12-09-113744722.jpgCroyez-moi, la vision de cette association d’objets parfaitement contre nature ne me plait pas plus qu’à vous… Mais je me suis lancée, j’ai steeké et je vous en ai fait une fiche technique.
Certains et certaines ne connaissent peut-être pas ce mot qui n’a rien à voir avec un steAk, ici c’est un stEEk, un mot issu vieil anglais qui voulait dire à peu près “fermer” ou “attacher”. C’est une bande de tricot qui a vocation à être coupée par la suite. On l’utilise beaucoup quand on tricote du jacquard : il faut bien le dire, le jacquard sur l’envers, c’est %&£$¨ à tricoter.
Par exemple si on veut tricoter un cardigan en jacquard, au lieu de tricoter un rang sur l’endroit un rang sur l’envers, on va le tricoter en rond comme un pull, en ajoutant un steek de quelques mailles sur le milieu devant au futur emplacement des boutonnières. Quand on aura fini de tricoter le cardigan, on viendra découper cette bande de mailles et pour éviter que l’ouvrage ne se détricote, il faudra venir le sécuriser avant de le découper. Ensuite on relèvera des mailles au bord de l’ouvrage pour faire les boutonnières, comme on l’aurait fait pour tricoter le cardigan à plat.
Ce n’est pas un cardigan que j’ai tricoté mais un pull sans manches col V. Je l’ai tricoté de bas en haut, et je n’avais pas du tout envie de tricoter mon empiècement à plat (6 couleurs ça vous persuade de vous lancer dans le steek…). J’ai donc créé des steeks aux emmanchures et au col.Comme je suis une poule mouillée, j’y suis allée un peu fort sur la largeur des steeks, j’ai modifié ça dans le patron que je suis en train d’écrire.Comme je suis une poule mouillée, j’y suis allée un peu fort sur la largeur des steeks, j’ai modifié ça dans le patron que je suis en train d’écrire.
Il existe plusieurs méthodes pour sécuriser la partie découpée et éviter le drame, moi j’ai choisi de sortir mon crochet, voici comment j’ai procédé : (attention avant de vous lancer : toutes les laines ne se prêtent pas à cette opération, il vaut mieux éviter ce qui glisse trop type fibres végétales ou synthétiques. Plus ça accroche, mieux c’est. L’idéal est de faire un échantillon pour tester sa laine et de voir comment ça se comporte).Steek.jpgSteek2.jpgSteek3.jpgVous pouvez télécharger la fiche au format PDF dans l’espace “ressources techniques” ici :
Ressources techniques

J’espère que je vous éclaire un petit peu sur cette méthode très anxiogène mais toutefois super pratique, et que vous oserez vous lancer ! J’aurai bientôt un autre ouvrage à “steeker”, je vais peut-être utiliser la méthode à la machine à coudre cette fois.

À très bientôt !

16 réflexions sur “Le steek, j’y vais mais j’ai peur !

  1. J’ai déjà steeké un tricot islandais avec la laine qui va bien. J’avais la trouille mais au final c’est plutôt simple et le résultat est nickel. La veste est portée depuis plusieurs années maintenant et les coutures n’ont pas bougéMais je confirme que ça ne se fait pas avec n’importe quel fil, le fil islandais étant vraiment adapté

  2. Super article.Avec la fiche en plus ça dèmystifie l’opèration.Je garde de cotè.Une chose apres l’autre, ça fait un peu plus d’un an que je tricote.Je commence tout juste le jaquard apres avoir aquis la technique du pull en rond que j’apprèhendais jusque la.

    1. Je trouve le steek plus facile à réaliser que le jacquard en lui même. C’est impressionnant mais une fois qu’on se lance il n’y a pas de difficulté majeure !

  3. Merci et bravo pour la fiche ! C’est très claire !30 ans que je tricote et je n’ai jamais steeké… peut-être mon défi tricot 2021 ?

  4. Bonjour Alice,Bravo pour votre très beau site et Merci pour le joli sapin illuminé, pour le calendrier de l’Avent très instructif et vos fiches techniques très pratiques, notamment celles portant sur les pratiques UK, Germaniques et Turques qui sortent des sentiers battus.J’ai essayé le Steek à la machine à coudre il y a quelques années, même appréhension que vous, et pour éviter de "massacrer" un jacquard de plusieurs heures de dur labeur (!), je me suis entrainée sur 2 grands échantillons. Astuce pour ne pas encrasser la machine à coudre avec les résidus de laine : le papier de soie à positionner entre l’ouvrage et la plaque à cannettes, comme pour coudre les tissus très fins qui glissent, dérapent ou chassent (satin, pongé ou mousseline de soie) .Puriste, mes ouvrages tricotés mains sont assemblés à la main ou au crochet. Le "steek" allonge le temps des finitions mais convient parfaitement à celles/ceux que la couture rebute.Cordialement.

  5. Merci !Les steeks, ce n’est pas que je trouve ça compliqué, c’est juste que je n’aime pas l’idée de ne pas pouvoir récupérer la laine quand l’ouvrage sera défraîchi ou démodé.Je détricote systématiquement mes tricots, et la laine « encore bonne » je la réutilise pour un autre ouvrage, ou au pire des chaussettes. (Je suis auvergnate :-)) )

  6. Bravo pour cet excellent article !Je ne suis pas encore à ce niveau, mais je télécharge les explications, si jamais …Merci

  7. J’ai étrenné le steek et, soyons folle, j’ai commencé très fort, avec encolure et emmanchures en plus de l’ouverture normale du devant…. le pb pour moi n’est pas le steek et sa découpe, plutôt le relevage de mailles. En fait, j’ai trouvé qu’en sécurisant avec la même laine, on pouvait se servir de mailles crochetées pour remonter sa bordure. Je n’ai pas encore monté les manches…Bon steek… au poivre vert 🤪🤪Régine

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